Posséder sa propre maison de vacances… Un rêve pour beaucoup de Belges. Et qu’ils sont de plus en plus nombreux à réaliser ! Une place au soleil pour passer ses vieux jours, un placement sûr pour son épargne. Qu’il s’agisse d’une villa en Espagne, d’une propriété en Italie ou d’un appartement à la Côte belge, près de 400 000 de nos compatriotes sont propriétaires d’une résidence secondaire, en Belgique ou à l’étranger. Mais à quoi faut-il prêter attention lors de l’achat d’une maison de vacances ?
En Belgique, la Côte a la cote ! Les maisons de vacances sont également nombreuses dans les Ardennes, région talonnée de près par le Limbourg et la Campine. Le principal pôle d’attraction ? La nature. Posséder une seconde résidence en ville aussi est une tendance relativement récente. Les propriétaires s’y rendent le week-end pour passer du temps en famille, faire des activités culturelles et profiter de la gastronomie.
À l’étranger, l’Espagne est en tête de liste, devant la France et l’Italie. Le soleil est un critère qui pèse lourd dans le choix des acheteurs.
Mais dans quel but acquiert-on une seconde résidence ? Pour profiter d’une agréable villa de vacances ou pour investir intelligemment ? L’accessibilité d’une seconde résidence, la proximité de la plage et des commerces et un aménagement avec goût sont des critères qui faciliteront la mise en location d’une résidence secondaire. N’oubliez pas de la meubler avec des pièces qui ne craindront pas l’usure…
Avant de vous lancer : faites le calcul et informez-vous rigoureusement. Peut-être est-ce le bon moment pour penser à votre planification successorale ? De nombreux acheteurs optent pour une acquisition scindée : les parents achètent l’usufruit et les enfants achètent, avec leurs fonds propres, la nue-propriété de la maison de vacances. Ce faisant, vous éviterez à vos enfants de devoir payer des droits de succession sur votre résidence de vacances à votre décès. L’usufruit des parents s’éteint, en effet, automatiquement à leur décès et n’est pas compris dans l’héritage des enfants. Ils ne paient donc pas de droits de succession, tout en devenant pleins propriétaires du bien. Attention, dans certaines conditions, les droits de succession sont toutefois appliqués au décès des parents sur le bien acquis de manière scindée. Nous vous conseillons donc vivement de vous renseigner auprès de votre notaire pour plus de précisions.
Outre le prix, vous versez, dans tous les pays, des droits d’enregistrement. Aucune remise ne vous sera accordée pour l’achat d’une seconde résidence. Le taux standard est de 10 % pour les secondes résidences en Flandre et de 12,5% en Wallonie et à Bruxelles. À l’étranger, vous serez également redevable d’un impôt à l’achat, qui variera entre 5 et 10 %.
Ne perdez pas de vue tous les autres frais occasionnés par une seconde résidence : entretiens et frais des communs (ascenseur, jardin et chauffage). Le syndic vous coûtera, lui aussi, une coquette somme.
Un problème survient, une fuite d’eau par exemple ? Une personne de confiance sur place pourra-t-elle intervenir ou devrez-vous sauter dans votre voiture ou dans le premier avion ? Vous réduirez considérablement ce risque en optant pour une nouvelle construction plutôt que pour un ancien gîte de caractère.
Comment payer cette seconde résidence ? Dans ce cas aussi, un crédit hypothécaire semble un choix logique. Une hypothèque sur votre premier bien immobilier vous permet d’en acquérir un second, même à l’étranger. Et si vous êtes chanceux, votre banquier vous accordera des conditions intéressantes pour ce nouveau prêt.
Avant de signer, faites-vous conseiller par des experts. A fortiori si vous achetez à l’étranger. Un agent immobilier local, un avocat immobilier, un notaire et un copropriétaire engagé compléteront la première impression que vous vous êtes faite. Ils vous donneront des informations sur les environs et sur la situation financière. N’oubliez pas de demander si l’impôt sur les résidences secondaires est d’application.
Un notaire francophone organisera sans problème l’achat de votre appartement à la mer. En français. Il ne manquera pas de vous conseiller quant à la planification successorale, au prêt hypothécaire et à la taxe sur la plus-value réalisée dans le cadre d’une vente. Vous achetez en France ? Adressez-vous à un notaire français. En Espagne, c’est un avocat qui se chargera de rédiger l’acte que vous devrez ensuite faire signer par un notario. Prenez contact avec un avocat ou un bureau de conseil spécialisé. Votre notaire pourra vous mettre en relation avec eux. Il suivra le déroulement de l’achat et se tiendra à votre disposition pour clarifier toute question juridique.
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