Het grote klimaat-ontwaken. Een call to action voor bestuurders - door Sandra Gobert cover
Un grand réveil climatique. Appel à l’action pour les administrateurs

Par Jubel

Opgelet: dit artikel werd gepubliceerd op 04/02/2022 en kan daardoor verouderde informatie bevatten.

Sur l’auteur

GUBERNA, l’Institut belge des Administrateurs (asbl), promeut une gouvernance de qualité dans tous types d’organisations. GUBERNA a été fondé en 1995 et est devenu le centre de référence en Belgique pour toutes les questions liées à la gouvernance. GUBERNA représente un réseau de plus de 2.800 membres (administrateurs, CEOs et top-managers).

GUBERNA est une organisation indépendante et une plateforme d’échange de connaissances et d’expériences en matière de gouvernance. GUBERNA acquiert ses connaissances par le biais de recherches appliquées ainsi qu’à travers de coopérations académiques, traduisant ces connaissances par le biais de formations, de séminaires et par des échanges d'expériences. GUBERNA offre à ses membres des services tels que l'accompagnement des conseils d'administration dans leurs réflexions et évaluations.

Sandra Gobert, Directeur Exécutif GUBERNA, écrivait une analyse intéressante sur la responsabilité des dirigeants dans les défis climatiques. Vous trouvez uné version brève ci-dessous. Lisez la version intégrale sur le site de GUBERNA.


Nous sortons de la pandémie dans un monde de grande incertitude. Les inondations des 14, 15 et 16 juillet derniers, avec leur cortège de souffrances humaines et de dégâts matériels, nous ont marqué à jamais.

2021 est l’année du consensus mondial sur les conséquences du réchauffement climatique. Les données scientifiques mettent en exergue les dangers si l’on ne limite pas le réchauffement à 1,5°C : des vagues de chaleur extrêmes, des déficits pluviométriques, des cyclones, des précipitations et inondations, l’élévation du niveau de la mer, le réchauffement et l’acidification de l’océan, ….

Heureusement, le sommet de Glasgow sur le climat a maintenu l’espoir de limiter la hausse des températures à 1,5 ° C. Cependant, les méthodes de mise en œuvre ne sont pas claires et inadéquates. 155 pays ont soumis des plans climatiques nouveaux ou mis à jour, mais seuls 92 pays, soit 65,1% des émissions mondiales, proposent une réduction des émissions totales.

La nécessité d’avancer de façon rapide et globale

Pour séparer la croissance économique des émissions de gaz à effet de serre dans les délais impartis, nous devons transformer le système rapidement et à grande échelle.

Cela commence par l’industrie et la consommation d’énergie, mais affecte également notre système alimentaire et la façon dont nous voyageons, la façon dont nous consommons. Nous sommes si près d’atteindre les émissions maximales qu’aucun secteur ne peut être laissé pour compte même si certaines activités sont plus sensibles au climat que d’autres.

La carbonisation et la transition énergétique nécessitent d’immenses investissements et la plupart des réductions d’émissions après 2030 dépendent de technologies qui ne sont pas encore développées ou insuffisamment efficaces.

L’argent public et la charité ne suffisent pas : il faut un écosystème où les acteurs industriels et les bailleurs de capitaux privés et publics travaillent ensemble pour développer des solutions innovantes.

Un leadership européen vert

L’Europe a également confirmé cet appel mondial à l’action.

Le plan de relance NextGenerationEU vise à rendre l’Europe plus verte, mais aussi plus numérique et résiliente.

La Loi Européenne sur le climat impose l’objectif d’un climat neutre en 2050 avec une réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990. Un objectif intermédiaire pour 2040 sera proposé par la Commission européenne. La taxonomie détermine quelles activités sont durables et lesquelles ne le sont pas et vise ainsi à canaliser les investissements privés vers une économie neutre pour le climat.

Les obligations de reporting des entreprises font l’objet d’un examen plus approfondi et des textes sont en projet sur la due diligence et la supply chain, qui augmenteront les devoirs des entreprises et de leurs administrateurs à partir du printemps 2022.

Même si les PME sont épargnées par ces incertitudes réglementaires européennes jusqu’en 2026, il faut s’attendre à ce qu’elles soient contraintes tant par leurs financiers que par leurs clients de s’adapter plus rapidement aux normes fixées par la taxonomie.

D’énormes opportunités face à d’énormes incertitudes

Dans ce contexte évolutif les entreprises ne disposent pas de conditions de concurrence harmonisée au niveau européen et encore moins au niveau mondial.

Là où les législateurs sont à la traîne, la justice climatique devient une nouvelle forme d’activisme, les tribunaux appliquant la norme générale de diligence raisonnable pour condamner les États et les entreprises à réduire leurs émissions et introduisant progressivement un test climatique.

La géopolitique augmente le risque de sanctions économiques, qui évitent les conséquences plus drastiques de sanctions militaires, mais pèsent également sur le commerce international.

Parallèlement, la situation économique a été bouleversées en 2021. Une crise énergétique mondiale a rendu la chaîne d’approvisionnement encore plus fragile et les prix ont grimpé en flèche. L’inflation est peut-être temporaire – ou non – mais la pandémie nous a clairement mis en lumières les limites de l’économie mondiale telle que nous la connaissions.

Les décideurs politiques avancent prudemment et lentement, essayant d’équilibrer les besoins et les considérations politiques à court terme et les nécessités à long terme.

Il suffit de lever les yeux !

Pendant ce temps, les entreprises ne peuvent pas placer leur prise de décision en veille.

Indépendamment de leur échelle ou de leur secteur, elles doivent lever les yeux (référence à Don’t look up ,le film américain satirique d’Adam McKay avec Leonardo Di Caprio et Jennifer Lawrence dans les rôles principaux), développer une vision et la déployer de manière flexible.

D’énormes opportunités se présentent certainement. Les estimations varient, mais les montants mentionnés s’élèvent à des dizaines de milliards d’euros. Mais avec ce potentiel de hausse viennent aussi d’énormes risques. Même si la raison est claire, la mise en œuvre reste totalement incertaine.

Les changements technologiques se produisent de manière exponentielle et de nombreux modèles de business n’incluent pas encore les innovations que nous préparons maintenant. À ce stade, le business case pour les nouvelles sources d’énergie est loin d’être fait. Le coût de la transition n’est pas encore définissable avec précision.

L’impact de la transformation numérique, à la fois économique et sociale, crée une couche supplémentaire de complexité. L’intelligence artificielle se développe rapidement et soulève des questions fondamentales, notamment sur le plan éthique. Pendant ce temps, les dépenses massives en ligne pendant la pandémie créent des montagnes de données personnelles. The Economist parle d’économie instantanée : une économie dynamique qui répond au comportement spontané de millions d’entreprises et de consommateurs.

Malgré ces incertitudes, les entreprises doivent agir rapidement et naviguer prudemment entre le risque d’opportunités ratées et les conséquences de l’inaction.

Et toutes les parties prenantes sont à l’affût. Après tout, la pandémie a également réveillé les consommateurs et les travailleurs qui sont de plus en plus attachés à la justice sociale et aux questions climatiques. Le financement des activités est également affecté : les investisseurs optent de plus en plus pour une gestion durable tandis que les banques doivent tenir leurs promesses de zéro émission nette.

Les conseils d’administration sont en difficulté

Il n’y a pas de statu quo dans cet environnement complexe. Les acteurs de la gouvernance doivent se préparer et relever le défi.

Cependant, les recherches académiques et la pratique montrent que les conseils d’administration ont difficile.

Les entreprises et leurs administrateurs ont en effet plus de rôles à jouer et font face à la tâche difficile de combiner la planification à long terme, qui est essentielle pour réduire les coûts économiques et sociaux, avec une action immédiate, tout en naviguant constamment entre les attentes potentiellement contradictoires des parties prenantes.

Selon un rapport de l’école de commerce Insead, la majorité des dirigeants considèrent le changement climatique comme élémentaire pour le succès à long terme de leur entreprise, mais seulement la moitié indiquent que le sujet est bien intégré dans les décisions d’investissement et la majorité estime que leur conseil d’administration ne dispose pas des connaissances suffisantes.

Ces résultats sont cohérents avec les résultats de l’enquête lancée par Chapter Zero auprès de 154 administrateurs en Belgique et au Luxembourg. Ici aussi, il ressort que, malgré une prise de conscience croissante du climat, il y ait encore un manque de compétences et d’actions concrètes.

CAP 2030 – Le devoir d’agir

Les acteurs de la gouvernance doivent se mettre au travail et établir une feuille de route 2030. Bien sûr, il n’y a pas de formule magique et si la feuille de route diffèrera d’une entreprise à l’autre, certains éléments sont universels.

Ainsi, action est nécessaire à trois niveaux.

Pour commencer, la composition du conseil d’administration est cruciale parce que la recherche montre que les conseils ont tendance à préférer le statu quo. Ainsi, la pandémie a confirmé que, dans des circonstances difficiles, de nombreux administrateurs ne changent pas leurs habitudes.

Or, dans un climat de perturbation totale, la capacité du conseil à comprendre (expertise) et à agir (engagement et courage) est cruciale. De l’expertise, de l’expérience et des compétences appropriés sont nécessaires pour comprendre l’urgence et pour faire preuve de courage.

L’efficacité d’un conseil dépend aussi de sa dynamique : non seulement la diversité, mais aussi l’inclusion doivent dès lors être au centre de son fonctionnement. Ses membres ne peuvent s’exprimer courageusement et faire avancer la prise de décision que si la culture est propice au changement.

Un deuxième pilier de la feuille de route de gouvernance à l’horizon 2030 est le lieu central de la création de valeur durable. Quelle est l’importance de l’impact des décisions d’aujourd’hui sur les intérêts des parties prenantes de demain – en ce compris les actionnaires ? Ou, selon les principes de la taxonomie, sommes-nous sûrs que la valeur créée par l’entreprise ne s’accompagne pas d’une destruction de valeur à aucun (autre) niveau de la chaîne de valeur, même ultérieurement ?

L’importance accordée au sujet peut être déduite de l’ordre du jour et de la planification annuelle du conseil d’administration. Bien sûr, cela nécessite également un bon leadership à tous les niveaux des entreprises et une politique de rémunération adéquate.

Enfin, l’organisation du reporting et la relation avec les parties prenantes échappent malheureusement encore trop souvent au conseil d’administration. La durabilité n’est plus une question isolée, mais un élément fondamental d’une transition mondiale importante, de sorte que seul le reporting intégré est durable à long terme.

Des perspectives optimistes

Le paysage peut être brumeux et l’horizon bouché, mais les perspectives sont optimistes.

En nous remettant de la pandémie, nous sommes devant un moment unique pour bâtir une économie verte, inclusive et résiliente.

L’innovation durable, la gestion visionnaire des risques et le leadership sont au cœur des préoccupations.

Les acteurs de la gouvernance – investisseurs et administrateurs – ont un rôle important à jouer, de la finance durable à la prise de décision courageuse. Ils doivent agir maintenant.

En tant qu’institut de gouvernance, et en tant que premier réseau d’administrateurs en Belgique, notre mission est d’aider le monde des affaires à clarifier les nombreuses initiatives lancées, en mettant l’accent sur le point de vue de l’acteur de la gouvernance.

C’est pourquoi nous avons défini notre thème pour les années à venir comme CAP 2030, réunissant quatre piliers pour une transition durable : ESG, board dynamics, leadership éthique et transformation numérique.

Better boards, Better organisations, Better world

Sandra Gobert, Directeur Exécutif GUBERNA

Ceci est un extrait d’une analyse plus approfondie disponible sur notre site web.

Restez au courant

S’abonner à la newsletter

0 Commentaires

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Het e-mailadres wordt niet gepubliceerd. Verplichte velden zijn gemarkeerd met *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.