Steeds meer vrouwen kiezen voor rechtenstudie, maar doorstroming naar topposities in advocatuur blijft uit cover

13 Jul 2022 | Column

De plus en plus de femmes choisissent les études de droit, mais sans percer vers les hautes fonctions au barreau

Par Jubel

Opgelet: dit artikel werd gepubliceerd op 13/07/2022 en kan daardoor verouderde informatie bevatten.

Le bureau belge de recrutement et de sélection YouConnect a étudié le parcours professionnel de juristes et publié pour la première fois ses conclusions en 2019 dans son Legal Labor Market Study, en collaboration avec la Vlerick Business School. Aujourd’hui, trois ans plus tard, ils publient une mise à jour de leur enquête. Ils ont notamment examiné[1] où les juristes se retrouvent sur le marché du travail et s’il y a des différences perceptibles entre la carrière des femmes et des hommes juristes, entre les avocats et les autres juristes, ainsi qu’entre les francophones et les néerlandophones.

Il en ressort entre autres que les études de droit gagnent en popularité, surtout en Belgique francophone. Par ailleurs, si le barreau reste l’employeur le plus avide des jeunes diplômés en droit, ceux-ci quittent aussi de plus en plus rapidement cette voie.

Les études de droit toujours plus populaires

Chaque année, quelque 2250 étudiants sortent des universités belges avec un Master en droit. Il y a quinze ans, ils n’étaient que 1500 par an. C’est surtout dans les universités francophones que ces études ont énormément gagné en popularité : s’il y a quinze ans, ils étaient environ 600 chaque année à décrocher un Master en droit dans les universités francophones, ils sont aujourd’hui un millier, ce qui représente une augmentation de 65 %. Du côté des universités flamandes, le nombre de diplômés a augmenté d’environ 40 % ces quinze dernières années.

La plupart des juristes poursuivent aussi leurs études après avoir obtenu leur Master en droit. Ils sont près de deux tiers à avoir au moins un autre diplôme en poche. Il s’agit la plupart du temps de spécialisations dans une ou plusieurs branches spécifiques du droit (comme un Master en notariat).

La moitié des juristes diplômés choisit le barreau en début de carrière, mais la toge est de plus en plus vite troquée pour une autre fonction

Sans grande surprise, la plupart des juristes sont aujourd’hui employés au barreau. On estime à quelque 60 000 le nombre total de juristes actifs avec un master belge, et environ 19 500 d’entre eux sont inscrits comme avocats au barreau. Le barreau continue aussi à bénéficier d’un bon afflux en juristes. Comme par le passé, près de la moitié des jeunes juristes commencent leur carrière dans un cabinet d’avocats. D’une part, les cabinets d’avocats recrutent très activement les jeunes juristes : les grands cabinets surtout proposent chaque année des postes à de jeunes diplômés, ils se montrent très actifs dans les salons de l’emploi et (co)organisent souvent des événements pour les étudiants en droit. D’autre part, le barreau a la réputation d’être une bonne école pour les juristes. Les chiffres semblent d’ailleurs le confirmer puisque seulement 15 % des avocats quittent le barreau au cours de leurs trois années de stage. Les avocats sont également plus fidèles à leur premier employeur que les juristes qui ont entamé leur carrière ailleurs qu’au barreau.

Pourtant, le barreau doit aussi faire face à des défis. Car les avocats optent de plus en plus vite pour un autre emploi. Parmi la jeune génération d’avocats, ils sont 31 % à quitter le barreau au cours des 5 premières années, contre seulement 20 % auparavant.

Ce sont surtout les entreprises qui lorgnent sur les avocats abandonnant le barreau. Bon nombre d’entreprises n’ont généralement que peu d’opportunités pour les juristes fraîchement diplômés et leur préfèrent des profils ayant déjà quelques années d’expérience au compteur.

Les femmes quittent de plus en plus vite le barreau

Les bancs des facultés de droit belges sont essentiellement occupés par des femmes. 64 % des juristes diplômés ces dix dernières années sont des femmes. Cela fait déjà plus de vingt ans que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à décrocher leur diplôme de juriste, mais il y a une dizaine d’années, le pourcentage d’étudiantes en droit tournait encore autour des 60 %.

Les hautes fonctions du barreau restent toutefois essentiellement occupées par des hommes, notamment en raison du fait que les femmes quittent plus souvent le barreau à un jeune âge que leurs confrères masculins. Près de la moitié des femmes qui ont entamé leur carrière comme avocates a raccroché la toge au bout de 10 ans, contre seulement 28 % des hommes.

« De nombreux cabinets d’avocats sont toutefois conscients de cette tendance et ont tenté ces dernières années de prendre des initiatives en vue d’y apporter une réponse. Le sujet du prolongement du congé de maternité payé, par exemple, s’est ainsi retrouvé à l’ordre du jour de bon nombre de cabinets d’avocats ces dernières années », explique Ilse Tack, fondatrice de YouConnect.

Mais ces initiatives ne semblent pas encore se traduire en résultats, car les femmes quittent le barreau toujours plus tôt. Près de 40 % des jeunes femmes juristes ont quitté le barreau au cours des 5 premières années, contre seulement 26 % des femmes juristes ayant plus de 15 ans d’expérience.

La polyvalence du diplôme en droit est à prendre avec précaution

Puisque la plupart des programmes de l’enseignement secondaire ne font que peu de cas du droit, la décision d’étudier cette matière n’est pas une affaire entendue pour de nombreux étudiants. Souvent, le diplôme de droit finit par convaincre les indécis parce qu’il a la réputation d’être un diplôme polyvalent dont le détenteur jouit d’un large éventail de possibilités. Il convient cependant de nuancer légèrement cette conception : seulement 13 % des juristes diplômés ont commencé leur carrière dans une fonction non juridique. Trois quarts des juristes ayant 25 années d’expérience ou plus sont toujours actifs dans une fonction juridique.

Pour plus d’informations : Ilse Tack


Références

[1] Pour les besoins de cette étude, les profils LinkedIn d’un échantillon de 1402 juristes ayant obtenu un Master en droit auprès d’une université belge au cours des 30 dernières années ont été soumis à une analyse quantitative. Afin de permettre une comparaison sur 3 décennies, l’échantillon a systématiquement repris un nombre représentatif de juristes par année d’ancienneté. Cet échantillon est représentatif sur le plan du régime linguistique, du sexe et de l’âge.

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